Collège

Réflexions du PDG sur la CNLS de 2022

22 juin 2022

Comme je le fais à cette période de chaque année, c’est avec plaisir que je présente un résumé des séances plénières qui ont eu lieu pendant la Conférence nationale sur le leadership en santé de cette année et les réflexions qu’elles ont suscitées chez moi. Le thème cette année était « Exploiter le plein potentiel de notre leadership et de nos effectifs pour améliorer la santé », ce qui fait allusion à ce qu’on appelle communément la crise des ressources humaines dans le secteur de la santé. Comme vous l’avez constaté, nous avons eu notre propre crise mineure lorsqu’il y a eu, une heure avant notre conférence, une panne dans le parc industriel où est situé notre fournisseur de technologie. Mais grâce à notre équipe formidable, nous avons réussi à bien gérer la situation et à offrir malgré tout une excellente conférence, même si elle a commencé un peu en retard.   

Amer Kaissi, Ph. D., a donné le coup d’envoi en abordant la question de la résilience au sein des équipes et des organisations. Son premier message clé, qui a vraiment trouvé écho chez moi, c’est que l’optimisme peut générer la résilience (optimisme = résilience). Dans des situations difficiles, il est facile d’abandonner, mais ce qu’il nous a dit, c’est que l’on peut gérer les revers et faire des efforts délibérés pour être optimiste. Son deuxième message, c’est que les leaders peuvent générer la résilience grâce à une combinaison appropriée d’humilité et d’ambition. Il a créé un terme que j’adore en disant que les leaders doivent être humblitieux . Il nous a aussi fortement encouragés à nous obliger à nous reposer pour récupérer. Son message clé, c’est qu’il ne faut pas endurer, mais plutôt « recharger ses batteries ». 

La Dre Shimi Kang a terminé la première journée de notre conférence en parlant de nos habitudes d’une façon qui était étroitement liée au message du Dr Kaissi, qu’elles concernent l’optimisme, le repos ou l’appréciation. Son principal message à retenir : « la création d’une habitude exige un effort ciblé ». Elle a aussi pris un peu de temps pour parler de jeu et de récréation (re-création?) et en donner quelques exemples dans le contexte du travail, les considérant comme des moyens de créer de la résilience (jeu = résilience).  

L’événement marquant de la deuxième journée a été le Grand dialogue sur les politiques en santé du Canada. Cette année, il a été ancré dans un débat captivant mettant en vedette des panélistes experts dont la modératrice était Rosemary Barton, la correspondante politique principale de la CBC. Après le panel, les délégués ont été divisés en groupes pour discuter de cinq aspects clés de la crise des ressources humaines dans le secteur de la santé. Parmi les thèmes de l’appel à l’action figurait une recommandation visant l’uniformisation des champs de pratique professionnelle afin d’améliorer le rendement des équipes pluridisciplinaires, et l’investissement dans les programmes de mieux-être pour soutenir les travailleurs de la santé (ça vous rappelle quelque chose? Voir ci-dessus). Vous trouverez ici le document Appel à l’action.   

Lors de la dernière présentation de notre conférence, Eric Termuende a posé cette question : « S’il est impossible de prédire l’avenir, comment pouvons-nous bâtir des équipes résilientes, fondées sur une culture de rétention, qui s’épanouissent dans le chaos et l’incertitude? »  Pour bâtir les équipes de demain les plus résilientes, dit Termuende, les leaders doivent : 1) instaurer la confiance, 2) accroître la reconnaissance et 3) faire en sorte que l’expérience de travail soit exempte de frictions. 

  • Ralentir est la façon la plus rapide d’instaurer la confiance au sein d’une équipe. 
  • Reprenant l’idée présentée par les conférenciers Kaissi and Kang, Eric a insisté sur l’importance de donner aux membres du personnel une reconnaissance spécifique, personnelle et conforme aux valeurs de l’équipe.  
  • Enfin, afin de réduire les frictions au travail, les leaders doivent constamment tenter des expériences et apporter de petits ajustements et changements.  

Selon moi, la confiance est au cœur de la solution que propose Eric pour bâtir une résilience et réussir à cheminer dans un avenir incertain.  

Tout compte fait, qu’est-ce que j’ai retiré de ces présentations? Si optimisme = résilience et si jeu = optimisme, alors jeu = optimisme. En ajoutant à cette équation l’élément essentiel qu’est la confiance, vous disposez d’un modèle vous permettant de bâtir une culture de rétention de premier ordre.  

Merci à chacun et à chacune de vous pour tout ce que vous faites directement et indirectement pour prendre soin de nos amis, nos familles et nos êtres chers. Nous serons heureux de vous retrouver à notre prochaine conférence. D’ici là, portez-vous bien.